Le colloque est ancré dans le réseau international de recherche #breiterkanon, dont Vera Viehöver est membre. Ce réseau, basé à Francfort-sur-le-Main, s’est donné pour objectif de remettre en question de manière critique les canons littéraires existants, de rendre visibles les autrices et auteurs marginalisé.e.s et d’engager une réflexion sur les processus de canonisation à l’université. Les organisatrices du colloque partent de l’observation que la conception de programmes d’études en littérature allemande dans les universités non germanophones soulève des problèmes très différents de ceux rencontrés dans les pays où la langue et la littérature allemandes sont familières à la plupart des étudiant.e.s : 1) parce que les obstacles linguistiques délimitent les choix de lectures possibles ; 2) parce qu’aucune connaissance de textes canonisés acquise à l'école secondaire ne peut être présupposée ; 3) parce que les attentes vis-à-vis des études ne sont pas les mêmes que dans les pays où l’on étudie sa « propre » littérature (Allemagne, Autriche, Suisse germanophone etc.) ; 4) parce que la situation linguistique et culturelle spécifique des pays non germanophones permet de mettre en évidence des liens avec des traditions littéraires que les étudiant.e.s connaissent déjà (par ex., en Belgique, avec la littérature francophone ou néerlandophone ou encore avec la culture de la bande dessinée).

L’objectif du colloque est, d’une part, d’initier une discussion sur les processus de canonisation à partir de différentes perspectives culturelles et linguistiques et, d’autre part, de développer un concept pour un projet de recherche plus approfondi sur le thème du colloque en échangeant les points de vue et les expériences.

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